Coaching pour les adopté.es

Mais c’est quoi ce titre affolant, culotté, ridiculous !?!). Si l’adoption est une option, la positiver en est aussi une. J’entends autour de moi que l’adoption est comme une blessure qui se réouvre sans cesse.

Ok, je peux comprendre que comme on ne naît pas tous avec une cuillère en argent dans la bouche, on a pas tous le même bol (de riz, ha-ha-ha) par rapport à la famille qui nous accueille. Mais n’est-ce pas un peu le lot de tout le monde, adopté ou biologique ?

Pour ma part, j’ai décidé que le fait de porter les deux drapeaux (Corée – Belgique.. ça fait un peu ‘foot toujours’ mais soit!), c’était comme un privilège. Déjà, j’ai pu parcourir la moitié du monde dès mes 14 mois pour arriver jusqu’ici. Ca fait rêver… et ça méritait bien un petit remontant à l’arrivée, non ? ! Bon ok, je n’avais qu’un an… ce sont sûrement mes parents qui ont managé cette étape. Quoique, comme tout le monde pleurait de joie (enfin, c’est ce qu’on m’a dit), à mon avis, ils ont d’û s’abreuver uniquement de leurs larmes…

Alors, on pourrait croire que je n’ai rien à raconter, je l’ai moi-même cru pendant longtemps. En effet, j’avais la fausse croyance que l’on ne racontait que les histoires où l’on ne va pas bien. Non, ici, si l’histoire est belle et enjouée, elle est surtout une découverte passionnante d’une place entre deux cultures, entre deux look aussi. Oui, la K-fashion et la K-pop, c’est moyennement pour moi, je préfère les K-dramas, au moins, j’apprends un peu le coréen ! Et mon expérience récente du kimchi, c’était plutôt raté, la mixture a commencé à attaquer mon Tupperware tellement elle était pimentée, à l’ail et au gingembre ! (Or, tout le monde sait qu’un Tupperware est increvable!).

Plus sérieusement, être dans l’entre-deux, ce n’est pas errer dans un No man’s land, c’est avoir le choix d’explorer deux mondes. Le monde du « Nunchi » pour ma part et le monde de la liberté (non, pas de la frite belge…:). La Corée ? C’est le monde de l’intuition et de la délicatesse, de Marie Kondo (oui, je sais, elle est japonaise) et du minimalisme, et ici, en Belgique, c’est le monde des choix que l’on peut poser chaque jour, pour avancer et non pas pour renoncer à autre chose. (fausse croyance à nouveau ! ). Un monde qui a un haut degré de liberté, voire de haut potentiel !

Et non, je ne mange pas de chien, et non, je ne vois pas le monde en 9/10ème parce que j’ai les yeux bridés, et non, je ne sens pas le nem (celle-là, c’était collector !). Tous ces bons vieux clichés que l’on vous sort quand on a le cerveau qui sonne un peu creux ou qu’on se croit drôle ! Non, aujourd’hui, j’en profite, je fais le lien entre mes deux continents et j’ai très envie de partager tout ce chemin parcouru avec ceux qui en auraient besoin. Merci les cigognes de m’avoir déposée… à ma place.

Yung Ja (en coréen = merci de m’avoir lue jusqu’au bout !)

Laisser un commentaire